Vous le savez, la charcuterie, c’est notre passion. Et parce que chez Meat Me, on est plutôt ouverts d’esprit, nous avons fait le choix de vous parler, chaque semaine, de ce qui se fait chez nos amis de la profession.
Aujourd’hui, nous mettons à l’honneur le Pastirma

Ne soyez pas effrayés par cette teinte orange aux allures de colorant industriel, il ne s’agit que d’un mélange d’épices, notamment cumin et paprika.

Issue de la tradition ottomane, le Pastirma est une charcuterie très réputée à base de boeuf. Le mot pastırma vient du verbe bastırmak signifiant « presser ». L’histoire voudrait que les cavaliers turcs d’Asie Centrale, qui utilisaient les poches sur les côtés de leur selle pour conserver la viande, pressaient leurs jambes contre leur monture et de là serait né le Pastirma.

Aujourd’hui cette charcuterie est bien entendu réalisée de manière plus… complexe.

La viande est salée et pressée simultanément afin de la vider de son eau et de son sang. Une fois sèche, on va recouvrir la pièce d’une pâte (la fameuse teinte orange) réalisée avec de l’ail, du fenugrec, du cumin, du paprika et du piment pour relever le tout.

Après avoir de nouveau séché à l’air libre pendant quelques temps, le Pastirma est prêt à être servi. Traditionnellement consommé lors de fêtes, il peut être dégusté à l’apéritif en fines tranches ou bien grillé à la poêle pour accompagner un plat.

Il est, au passage, amusant de noter que le Pastrami que l’on connait tous puiserait ses racines chez cette préparation, exportée aux Etats Unis durant la vague d’immigration roumaine au XXème siècle.

Enfin, pour les plus gourmands qui en plus portent un intérêt à la culture arabe dans son ensemble, sachez que le meilleur Pastirma se déguste dans la très belle ville turque de Kayseri, et qu’il est notamment devenu l’une des spécialités culinaires d’Istanbul.